Prix reconnaissance 2025
1 mai 2025

Le Prix reconnaissance Gaspésie Gourmande est remis à une personne afin de souligner ses efforts, son dynamisme et son exceptionnelle contribution pour le secteur bioalimentaire. Il vise à reconnaître le chemin parcouru par cette personne, sa carrière, sa détermination et son implication à toujours positionner le secteur bioalimentaire comme important pour l’économie de la Gaspésie. Cette personne a fait preuve de leadership, d’initiative et d’engagement envers le secteur bioalimentaire et est une source d’inspiration pour ses pairs, voire un modèle.
Cette année, le CA décerne le Prix reconnaissance pour la première fois et il a choisi d’honorer Louis Bigaouette, qui a beaucoup travaillé au développement du secteur bioalimentaire en Gaspésie.
Natif de Saint-Siméon-de-Bonaventure, M. Bigaouette a fondé sur les terres familiales les Productions ARBI, entreprise en production de sapins de Noël, en 1990. En 2020, fraîchement retraité et désireux de produire des fruits gaspésiens selon les principes de l’agroécologie, il transforme ARBI en Verger agroécologique du Ruisseau, en partenariat avec Suzette Poirier, sa conjointe. À travers l’effervescence des débuts du verger, il participe à la création de l’Association des producteurs fruitiers de la Gaspésie, dans une volonté de réseauter les producteurs entre eux et de se doter d’un plan d’action permettant la réalisation de différents projets de recherche, de formations et de services-conseils.
M. Bigaouette a eu une carrière professionnelle entièrement axée sur le secteur bioalimentaire et sur son développement. Dès ses études, il s’oriente en agriculture en faisant une formation technique en gestion et exploitation d’entreprises agricoles, qui sera suivie d’une formation universitaire en administration, lesquelles lui donnent les outils pour exercer avec brio autant le métier de technicien agricole que celui de gestionnaire, ayant dans son bagage la connaissance du travail sur le terrain.
Après avoir travaillé de 1986 à 1992 à la Régie des assurances agricoles (devenue la Financière agricole), il accède à un poste de technicien agricole à la direction régionale du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). En 1995, avec la création de la direction régionale Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (GÎM)1, M. Bigaouette voit alors son rôle changer: en plus de celui de technicien agricole accompagnant des entreprises, il contribue à la planification et à la concertation du secteur agroalimentaire. Il se découvre des aptitudes insoupçonnées. De 1999 à 2003, ayant une grande facilité à communiquer, il assume, entre autres, les rôles de conseiller en communication et d’adjoint au directeur avant de devenir, en 2003, directeur régional GÎM. Au fil des ans, il prendra aussi les rênes de deux directions par intérim en plus de son poste de directeur régional: celle du Bas-Saint-Laurent (un an, à Rimouski) et celle du volet des Pêches et de l’Aquaculture de la Gaspésie (près de trois ans, à Gaspé). C’est lors de ces années qu’il crée des partenariats entre les secteurs de l’agriculture et des pêcheries, favorisant ainsi un secteur bioalimentaire plus fort. Une carrière d’une trentaine d’années, marquée par une culture de concertations ayant permis de mettre en place des planifications stratégiques sectorielles toujours plus fines, justes et ancrées dans la réalité bioalimentaire régionale.
Celui qu’on décrit comme étant un homme de cœur et de famille, jovial et invariablement de bonne humeur est reconnu par ses pairs et jouit d’une excellente réputation. Nous lui avons posé quelques questions:
Avec le recul, laquelle de vos réalisations à titre de directeur régional du MAPAQ vous rend le plus fier?
«J’ai contribué, de façon très significative, à l’élaboration d’une première entente spécifique regroupant plusieurs partenaires afin de mettre en place le Programme régional de développement alimentaire, qui répondait aux besoins de la région. Celui-ci a eu un impact majeur sur le démarrage de nouvelles entreprises et le développement d’un grand nombre. Ça n’existait pas ailleurs, ce modèle de programme régional. Il a fait office de référence par la suite.»
Voilà quelques années que vous avez pris votre retraite. Quel regard portez-vous sur l’agriculture en 2025?
«Un regard empreint d’optimisme malgré les défis qu’on peut avoir. Il y a une belle dynamique autour de la relève agricole. Le potentiel de développement est important. Nous avons une région qui se prête bien à plusieurs modèles d’entreprises. De la petite ferme, axée sur un marché de proximité, à la ferme de plus grande envergure dans une mise en marché plus structurée. Il est important de reconnaître la pertinence et la nécessité d’avoir cette diversité de modèles. Chacun contribue au rayonnement et à l’essor de l’agriculture régionale.»
Louis Bigaouette soutient Gaspésie Gourmande depuis son entrée en fonction et croit en son mandat. Quand on lui demande quel effet ça lui fait de recevoir le tout premier Prix reconnaissance de la part du CA de Gaspésie Gourmande, il répond: «C’est sûr que j’en suis très fier, mais également très reconnaissant. J’ai eu une belle carrière, entouré de personnes qui partageaient ma passion et une même vision du secteur agroalimentaire.»
La création de la direction régionale GÎM est un événement important dans le secteur bioalimentaire, car il s’agit d’une direction ne dépendant plus du Bas-Saint-Laurent, qui reflète vraiment la réalité gaspésienne, et qui est autonome dans ses orientations et dans ses décisions.